Une déclaration?

Y’a des fois comme ça, je me prends à être sentimentale, à la limite d’être romantique (alors que je ne le suis pas des masses, je l’admets, mais peut-être un peu plus que toi ?). C’est peut-être l’arrivée du printemps, mes gènes animales reprennent le dessus et me font savoir que c’est le temps de s’occuper de Namoureux à moi, ma raison s’envole quand mes hormones s’affolent, des trucs dingues se bousculent dans ma caboche… Comme ces fois où sans que tu t’en rendes compte vraiment (tu sais, ces fois-là où tu me demandes ce qu’il y a et que je te réponds « y a rien »), je t’observe et j’me dis plein de choses que je ne te dirai pas là. Parce que si ma caboche est petite, c’est pas une raison pour que la tienne grossisse !!! Et pis comme toi, y a des choses que je veux garder pour moi, et que je partagerai peut-être, un jour… ou un soir (où tu m’auras fait boire), qui sait ? Et je te dirai par la même occasion que je suis bien avec toi, que j’aime bien cette façon que tu as de me laisser entrer chez toi, de m’installer, de poser mes petites affaires à gauche et à droite, des petites bricoles qui me donnent parfois l’impression de bousculer ton univers : mes chaussures qui traînent, mes papiers qui ne se rangent pas, mes manies qui envahissent les pièces, la place que tu me laisses prendre dans le lit, mes bras qui te cherchent pour mieux te serrer contre moi, mon radiateur interne qui te transmet la chaleur que tu fuis normalement, mais pas avec moi…, cette pluie de mots que je déverse les matins où tu n’aspires qu’au calme, à mes oublis que tu finiras par trouver mignons (si, si, si, c’est écrit)… Et toutes ces choses qui pourraient t’exaspérer mais qui pour l’instant te font sourire. J’aime aussi cette façon que tu as de me dire que je dépasse les limites, que je dramatise, que j’exagère, que j’obsessionne, que je déraisonne, que je déconne… Ca me laisse matière à penser et je réfléchis (ouais, et toc !) sur mon comportement, ça me donne envie de changer… en mieux tant qu’à faire !

Et depuis quelques temps, je me prends à penser à nos débuts qui ne sont pas si loin et qui pourtant ne me paraissent pas si récents. Le temps passe vite avec toi, mais pas trop. Il me laisse le temps d’amasser des souvenirs tout en en désirant plus. Il me fait dire surtout que du temps, je veux encore en passer beaucoup avec toi. C’est bon signe ça, tu ne crois pas ?

J’ai aussi des envies qui comme les fleurs pointent le bout de leur nez pour se réchauffer au soleil, pour observer ce changement qui s’opère en moi et autour de moi. J’en parle du bout des lèvres parce que je ne sais pas comment les exprimer. Et en même temps je ne sais pas si c’est maintenant, si c’est plus tard, j’ai juste peur qu’un jour il soit trop tard. J’ai une de ces envies qui fait tic-tac, qui me dit que le temps passe et qu’il ne faudrait pas attendre trop tard. Et comme de par hasard, les médias en rajoutent en rappelant qu’il est un âge où il devient trop tard. Alors du coup, je psychote et… j’obsessionne. Mais je nous trouve tellement en accord que je me dis « pourquoi pas ? Si on faisait un essai, juste pour voir si la machine est en état de marche… » Mais je ne voudrais pas t’affoler, te mettre de pression, quand je me dis aussi qu’on est bien comme ça, qu’on avance bien sans y penser, sans se prendre la tête et que du temps devant nous, on en a. Alors je cesse de psychoter et d’obsessionner. Mais l’envie, elle, continue de chuchoter…

Et j’ai une de ces envies, là maintenant, de te murmurer que je t’aime, et de te le répéter à l’envi !